Le ‘Houmach évoque quatre fondateurs mis à l’épreuve d’une extermination par Dieu :
- Adam, le premier Homme ; en mangeant de l’arbre de la Connaissance ;
- Noé, ancêtre de la nouvelle humanité postdiluvienne ;
- Abraham, patriarche premier des Hébreux, mis face à la faute de Sodome ;
- Moïse, premier récipiendaire de le Loi ; de suite aux prises avec le veau d’or.
- Tsidqout absolue / Tsidqout relative ; obédience et éthique :
La première référence textuelle explicite[1] concerne Noé :
L’Eternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur. Et l’Eternel dit: J’exterminerai de la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel; car je me repens de les avoir faits. Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Eternel. Voici la postérité de Noé. Noé était un homme juste et intègre dans son temps; Noé marchait avec Dieu.[2]
La suite est connue : Noé construit une arche ; il survit, quand les hommes de son temps sont anéantis. Et c’est précisément l’expression « dans son temps » qui, semblant superflue, ouvre controverse sur la valeur supposée de Noé. Le Midrach est radical :
[…] R. Yéhouda dit : « dans son temps », c’était un Juste. Mais s’il avait vécu au temps de Moïse, ou au temps de Samuel, il n’aurait pas été [considéré comme] un Juste. Dans la rue des aveugles, les borgnes sont appelés clairvoyants. […] R. Né’hémiah dit : si « dans son temps », c’était un Juste, aurait-il vécu au temps de Moïse, ou au temps de Samuel, à plus forte raison [l’aurait-il été] ! [3]
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